Questions fréquentes

Contrairement à ce que certains voudraient laisser croire, SGL Carbon, et l’industrie en général, ne sont pas les principales sources de pollution dans la vallée de l’Arve. Alors qui sont les responsables des émissions de polluants ?
Les données suivantes sont tirées des derniers chiffres disponibles (2018) de l’observatoire régional ATMO, qui mesure la qualité de l’air en Auvergne-Rhône-Alpes.
Les particules fines (PM10)
Le principal responsable de la pollution en particules fines (PM10) est le secteur résidentiel. Ainsi, sur les 453,5 tonnes de particules fines émises au cours de l’année 2018, le secteur résidentiel est responsable à lui seul de 281,9 tonnes, dont 268,9 tonnes générées par le seul chauffage au bois.
Le secteur résidentiel est donc responsable à lui seul de 62,2% des émissions de poussières PM10. Viennent ensuite les transports routiers (17,7%), l’industrie (15,4%), l’agriculture et le tertiaire (tous deux à 2,3%).
Pour sa part, SGL Carbon Chedde est un contributeur très faible, avec seulement 4,5 t d’émissions de PM10 en 2018, soit 1 % des émissions de PM10 en vallée de l’Arve.
Les oxydes d’azote (NOx)
Les émissions de NOx sont concentrées le long des axes routiers. En 2018, 1.684,7 tonnes de NOx ont été émis en vallée de l’Arve.
Environ 69% de ces émissions (soit 1.157 t) sont principalement dues aux transports routiers (et pour 96% aux véhicules à motorisation diesel). Les voitures individuelles en représentent 50%, les véhicules utilitaires légers 25% et les poids-lourds 21%.
L’industrie (usines, énergie, déchets) en a émis 12%, dans une proportion quasi identique au secteur résidentiel (11,8%).
Pour sa part, SGL Carbon (10,13 t) n’est responsable que de 0,6% d’émissions de NOx.
Les B(a)P
Les HAP (ou hydrocarbures aromatiques polycycliques), considérés pour la plupart comme cancérigènes, sont générés par des processus de combustion incomplète de matière organique : carburant automobile, bois de chauffage, fumée de cigarette, production industrielle.
Le chauffage au bois et, dans une moindre mesure, les transports routiers sont les deux principales sources d’émissions de HAP à l’échelle de la communauté de communes (CCPMB).
Le secteur résidentiel est un émetteur important de HAP, en raison de la combustion du bois utilisé pour le chauffage des habitants. Les transports routiers sont dans une moindre mesure également un important émetteur de HAP car, sous leur forme particulaire, les HAP sont particulièrement présents à la surface des particules ultrafines (PM 10 et PM 2,5) émises par les véhicules diesel.
Parmi cette famille de composés que sont les HAP, le benzo(a)pyrène ou B(a)P est considéré comme l’un des HAP les plus dangereux.
Or le principal émetteur de B(a)P est de façon écrasante le secteur résidentiel, en raison principalement là encore du chauffage au bois. Ainsi, sur un total de 15,2 kg émis en 2018, le secteur résidentiel en a généré 12,9 kg, soit 85,1% des émissions de B(a)P !
Les autres contributeurs aux émissions de B(a)P sont les transports routiers (7,6%), l’industrie (6,8%), l’agriculture (0,4%) et le secteur tertiaire (0,3%).
Pour sa part, SGL Carbon a émis 253 grammes de B(a)P en 2018, soit 1,7% des émissions totales en vallée de l’Arve.
Les données communiquées par ATMO Auvergne-Rhône-Alpes (voir graphe ci-dessous) montrent que les concentrations de B(a)P sont les plus faibles d’avril à novembre et les plus élevées pendant l’hiver, ce qui pointe la responsabilité écrasante du chauffage au bois.
Si l’on prend le périmètre plus restreint des dix communes de la Communauté de communes Pays du Mont-Blanc (CCPMB), voici les contributions à la pollution locale par les différents secteurs, tels que mesurées par l’observatoire régional ATMO, qui mesure la qualité de l’air en Auvergne-Rhône-Alpes.
Les particules fines (PM10)
Le principal responsable de la pollution en particules fines (PM10) est là encore le secteur résidentiel. Ainsi, sur les 149,8 tonnes de particules fines émises au cours de l’année 2018 sur le territoire de la CCPMB, le secteur résidentiel est responsable à lui seul de 94 tonnes, dont 89,9 tonnes générées par le seul chauffage individuel au bois.
Le secteur résidentiel est donc responsable à lui seul de 62,7% des émissions de poussières PM10. Viennent ensuite l’industrie (20,8%), les transports routiers (11,7%), le tertiaire (2,5%) et l’agriculture (2,2%).
Sur ce périmètre plus restreint de la Communauté de communes Pays du Mont-Blanc (CCPMB), la contribution de SGL Carbon aux émissions annuelles de PM10 s’élève à 3%.
Les oxydes d’azote (NOx)
Les émissions de NOx sont concentrées le long des axes routiers. En 2018, 417,9 tonnes de NOx ont été émis sur le territoire de la communauté de communes (CCPMB).
Environ 60% de ces émissions (soit 249,3 t) sont principalement dues aux transports routiers (et pour 96% aux véhicules à motorisation diesel). Les voitures individuelles en représentent 50%, les véhicules utilitaires légers 25% et les poids-lourds 21%.
Le secteur résidentiel en a émis 16,2% (67,8 t) et l’industrie (usines, énergie, déchets) 14% (58,7 t).
Pour sa part, SGL Carbon a émis 10,13 t de NOx, soit seulement 2,4% des émissions annuelles.
Les B(a)P
Les HAP (ou hydrocarbures aromatiques polycycliques), considérés pour la plupart comme cancérigènes, sont générés par des processus de combustion incomplète de matière organique : carburant automobile, bois de chauffage, fumée de cigarette, production industrielle.
Le chauffage au bois et, dans une moindre mesure, les transports routiers sont les deux principales sources d’émissions de HAP dans la vallée de l’Arve.
Le secteur résidentiel est un émetteur important de HAP, en raison de la combustion du bois utilisé pour le chauffage des habitants. Les transports routiers sont dans une moindre mesure également un important émetteur de HAP car, sous leur forme particulaire, les HAP sont particulièrement présents à la surface des particules ultrafines (PM 10 et PM 2,5) émises par les véhicules diesel.
Parmi cette famille de composés que sont les HAP, le benzo(a)pyrène ou B(a)P est considéré comme l’un des HAP les plus dangereux.
En 2018, 5,2 kg tonnes de B(a)P ont été émis sur le territoire de la communauté de communes (CCPMB).
Or le principal émetteur est de façon écrasante le secteur résidentiel, en raison principalement là encore du chauffage au bois. Ainsi, en 2018, le secteur résidentiel a généré 4,2 kg de B(a)P, soit 80,6% des émissions !
Les autres contributeurs aux émissions de B(a)P sont l’industrie (13,9%), les transports routiers (4,7%), l’agriculture et le secteur tertiaire (tous deux à 0,4%).
Pour sa part, SGL Carbon a émis 253 grammes de B(a)P en 2018, soit 4,9 % des émissions totales sur le territoire de la CCPMB.
C’est ATMO Auvergne-Rhône-Alpes qui est chargé de mesurer la pollution dans la vallée de l’Arve.
ATMO est un observatoire agréé par le ministère de la Transition écologique et solidaire, pour la surveillance et l’information sur la qualité de l’air en Auvergne-Rhône-Alpes.
La surveillance de la qualité de l’air est une mission d’intérêt général et de service public édictée par le Code de l’Environnement. Le conseil d’administration de ATMO est composé de représentants de l’État, des collectivités territoriales, du monde économique et des associations de protection de l’environnement.
ATMO dispose d’un réseau de 96 stations de mesures permanentes sur le territoire des 12 départements de la région, qui fonctionnent en continu 24/24 et 7j/7.
Certains polluants sont mesurés en continu, d’autres font l’objet de prélèvements et d’analyses différées en laboratoire.
Sur la Haute-Savoie, ATMO dispose de 20 stations de mesures (dont deux mobiles).
Autour du site SGL Carbon de Chedde, outre la station fixe de Passy, deux stations mobiles sont actives depuis le 1er janvier 2020, l’une toute proche à Chedde même, l’autre à Passy les Granges.
SGL Carbon Chedde fait l’objet d’un contrôle très strict des pouvoirs publics et son activité est encadrée et réglementée. Elle s’exerce dans le cadre d’arrêtés préfectoraux qui fixent des valeurs limites d’émission (VLE), tirés de la directive européenne sur l’industrie des métaux non ferreux (dite BREF, 2016).
Le dernier arrêté préfectoral date du 26 janvier 2018. Il fixe des limites strictes en matière d’émissions. Le site SGL Carbon de Chedde a toujours respecté les valeurs limites d’émission imposées.
Le site est par ailleurs soumis, en plus des contrôles trimestriels obligatoires, à des contrôles inopinés tous les ans.
Ces contrôles concernent principalement les émissions de :
- poussières
- Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) dont Benzo(a)Pyrène (BaP)
- Composés Organiques Volatils (COV)
- Dioxydes de soufre (SO2)
- Oxydes d’azote (NOx)
- Acide fluorhydrique (HF)
De plus, conformément à l’arrêté préfectoral du 24 juillet 2019, un programme de surveillance environnemental est mis en œuvre autour du site de production de SGL Carbon à Chedde.
Le dispositif comprend deux stations de mesures mobiles pour la surveillance de l’air ambiant (à Chedde et à Passy les Granges), ainsi qu’un mat météo et des collecteurs de précipitation (jauges OWEN) pour la surveillance des retombées atmosphériques de poussières et de HAP/BaP. Plusieurs campagnes de prélèvements sont réalisées dans l’année. Enfin, une surveillance de la possible contamination de la chaîne alimentaire par les HAP est également prévue à partir de l’analyse de plants de salades hors sol et de lichens.
L’entreprise a investi 600.000 euros sur trois ans pour mener à bien ce programme de surveillance.
Le site de production de SGL Carbon à Chedde est sans doute le site industriel ICPE le plus suivi et le plus contrôlé de la vallée de l’Arve. L’entreprise fait l’objet de nombreux contrôles sur l’ensemble de ses installations afin de mesurer ses rejets et émissions polluantes. Ils prennent la forme de contrôles trimestriels et de nombreux contrôles inopinés.
Tous ces contrôles sont réalisés par des laboratoires indépendants et accrédités COFRAC. L'attestation COFRAC valide les compétences et l'impartialité des organismes de contrôle.
SGL Carbon Chedde est engagé depuis de nombreuses années dans une démarche responsable pour le respect de l’environnement et notamment pour réduire la pollution inhérente générée par ses procédés de fabrication. Elle met en œuvre un ambitieux programme de réduction de ses émissions polluantes dans une approche de développement durable.
Depuis 2005, SGL Carbon a investi près de 14 millions d’euros dans la réduction de ses émissions polluantes, dont 6,5 millions d’euros en 2017-2019.
2005-2007 : Remise à niveau générale des filtres (1 M€)
2009 : RTO (oxydateur thermique régénératif) (2,4 M€)
2010 : Filtre poussières atelier graphitation Hall 4 (450 K€)
2011 : Filtre poussières atelier graphitation Hall 1 (350 K€)
2013 : Captation et traitement des fumées Hall 4 (1,35 M€)
2014 : Réfection complète du laveur de fumées Hall 4 (265 K€)
2015 : Réfection complète du laveur de fumées Hall 1 (300 K€)
2016 : Remplacement de 2 filtres à poussières par un filtre plus performant atelier PPG (120 K€)
2016 : Captation des émissions diffuses Hall 2 (880 K€)
2017-2018 : Installation de systèmes de traitement de fumées des halls de graphitation (4,5 M€)
2018-2019 : plan d’action pour la réduction des émissions diffuses (2 M€).
Les processus de production de SGL Carbon Chedde n’utilisent pas de molécules chlorées et ne génèrent donc à aucun moment d’émissions de dioxines. Il en va de même pour les PCB et les métaux lourds.
Depuis son implantation sur le site de Passy-Chedde en 1993, après le rachat d’une partie du site à Péchiney, SGL Carbon fait figure d’acteur industriel majeur dans la vallée de l’Arve. Elle joue un rôle économique important en termes d’emplois (plus de 220 emplois) et de dynamisme de l’économie locale, à travers le recours à des entreprises sous-traitantes. Le site de Chedde est donc une composante essentielle de l’activité économique, sachant qu’un emploi industriel permet de créer 3 emplois induits dans le reste de l’économie (source INSEE 2015 – Les chiffres clés de l’industrie en France).
Son implication dans la vie locale se traduit aussi au travers de sa contribution aux finances locales à travers le paiement annuel de taxes et impôts locaux (650.000 euros par an environ).
Elle contribue également de façon positive à la balance du commerce extérieur, puisque 85% de sa production est destinée à l’exportation.