A la suite de l’article du Dauphiné Libéré, publié dans votre édition datée du 28 octobre 2020 et qui fait une présentation trompeuse des faits, SGL Carbon Chedde souhaite apporter les précisions suivantes.
L’article affirme ainsi à propos des rejets aqueux de SGL Carbon dans l’Arve :
« Sur l’année 2019, on parle de quelque 250 kilos de fer, 174 kg d’aluminium ou encore 8 kg d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) (…) Des rejets toutefois en forte diminution si l’on compare la situation à 2017. Par exemple, les matières en suspension (sable, boue, argile, etc.), sont passées de 179 593 kg à 902 kg entre 2017 et 2019, soit une baisse de 99%. Pour les fluorures, la baisse des rejets est aussi impressionnante (97%) : on passe de 26 811 kg en 2017 à 835 kg en 2019 ».
Ces chiffres sont repris dans une infographie détaillant les rejets en 2017, 2018 et 2019 pour les Matières en suspension (MES), le fer, l’aluminium, les fluorures, les HAP et l’arsenic.
Ainsi, un lecteur non informé peut donc légitimement comprendre que SGL Carbon a rejeté 179 tonnes de manière en suspension, 5,18 tonnes de fer, 5,23 tonnes d’aluminium et 11,7 kg d’arsenic dans l’Arve en 2017.
Or si l’article indique bien que ces quantités ont diminué en 2019, il omet de mentionner trois points cruciaux.
Le premier est que les valeurs indiquées correspondent à ce qui est mesuré au niveau des rejets de SGL Carbon. Elles ne sont pas forcément en lien avec nos activités. Ainsi, l’important réseau de collecte des eaux, héritage du groupe Péchiney à qui SGL Carbon a racheté le site en 1993, contient probablement des reliquats de composés produits historiquement sur le site (fer, aluminium…).
Le deuxième est que le réseau de collecte récupère aussi les eaux d’une entreprise de travaux publics voisine dont l’activité a pu influencer les valeurs de rejets aqueux imputées à SGL Carbon.
Le troisième est que des métaux comme le fer, l’aluminium et l’arsenic sont des substances dites ubiquitaires et déjà présentes NATURELLEMENT dans l’Arve. Leur présence est attestée par des rapports d’analyses établis par un laboratoire indépendant accrédité COFRAC de l’eau de l’Arve puisée en entrée du site de Chedde. Ces rapports d’analyses montrent par exemple pour l’arsenic que les concentrations indiquées, même infinitésimales, signifient que, pour un débit de 25 m3/seconde, l’Arve charrie naturellement près de 4 tonnes d’arsenic par an.
SGL Carbon regrette cette présentation tronquée des faits, alors que ces rapports d’analyses avaient pourtant été communiqués en toute transparence à l’auteur de l’article.
En effet, les processus de production du graphite de SGL Carbon ne génèrent ni fer, ni aluminium, ni arsenic, étant de plus précisé que la majeure partie des eaux est utilisée dans les circuits de refroidissement des fours et n’est donc jamais en contact avec le produit.
Laisser à penser aux lecteurs que SGL Carbon serait responsable de ces rejets de métaux est non seulement erroné mais gravement trompeur.
Enfin, SGL Carbon a respecté les valeurs limites d’émission annuelles pour ses rejets aqueux en 2019.